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Le zar est une cérémonie rituelle permettant à une personne de rester en bonne entente avec l'esprit qui la possède. Il est pratiqué essentiellement par les femmes des classes populaires de différents pays d'Afrique (Ethiopie, Soudan, Abyssinie, Egypte). Un cheikh ou une koudîa (en Egypte, femme souvent originaire du Soudan), par sa bonne connaissance des esprits zar, est le maître spirituel qui mène la danse; il est accompagné d'un ensemble musical majoritairement constitué de percussions. Le
rituel comprend plusieurs étapes: Ensuite,
lorsque l'esprit l'exigera, et selon les moyens dont elle disposera,
la nouvelle recrue se joindra au cercle du zar pour assister à
des rituels semblables et plus fréquents (rassemblement une fois
par semaine). C'est au cours de ces rituels que le zar prend sa forme
sociale la plus marquée. Constitué quasiment exclusivement
de femmes, ces rendez-vous sont l'occasion de se rencontrer loin du
regard des hommes et constituent un espace de défoulement vital
pour les participantes. Les esprits zar sont de diverses origines religieuses
ou profanes. On rencontre l'esprit du feu (le sultan écarlate),
des esprit soufis ('abd al-Qader al-Jilani), des esprits "européens"
(Lord Cromer, vice-roi d'Egypte de 1882 à 1906), un esprit "dandy"
(Yawra bey qui porte le tarbouche et fume des cigarettes de luxe) ainsi
que des esprits féminins (Kafteh al-Habashiyya, qui exige du
Khumra, parfum sucré entêtant, utilisé dans les
mariages). Le temps d'une transe, l'esprit "chevauche" la
possédée et danse aux rythmes choisis en son honneur.
Les tambours s'accélèrent frénétiquement
et s'arrêtent brutalement. La patiente, elle, est encore dans
la transe... |
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